A propos de l’auteur 

Nicolas POIREL est Professeur de Psychologie du développement perceptif et cognitif à l’Université Paris Descartes, Université de Paris, et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France. Chercheur au Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Éducation de l’enfant (LaPsyDé, UMR CNRS 8240), ses travaux de recherches en psychologie expérimentale et en imagerie cérébrale sont consacrés au développement et au fonctionnement cognitif, du jeune enfant à l’adulte.

Quatrième de couverture de l’ouvrage

« On entend partout que les écrans sont mauvais pour nos enfants. D’accord, mais sauf à aller au Pôle Nord, ils y seront forcément confrontés un jour ou l’autre. Alors plutôt que de vous faire des nœuds au cerveau, écoutez ce qu’en dit la science !

Riche d’exemples concrets, ce livre fait le point sur les effets véritablement prouvés des écrans sur nos enfants, sur ce qu’il faut éviter ou encourager, selon l’âge de l’enfant et les situations quotidiennes.

A la maison ou à l’école, les écrans (TV, ordinateurs, téléphones, tablettes, etc.) peuvent devenir nos alliés si vous appreniez à vos enfants à les utiliser correctement. »

Un extrait de l’ouvrage pour attiser votre curiosité !

« La démarche qui consiste à se référer à des publications internationales évite de se fonder sur de simples intuitions ou simultanéités d’évènements, du type : « Cet enfant a des troubles de l’attention et je constate qu’il regarde beaucoup la télévision, donc la télévision est mauvaise pour l’attention. » On parle parfois de constats cliniques, qui sont des observations empiriques répétées : telle ou telle pathologie semble systématiquement associée à une forte exposition aux écrans. Ces observations sont utiles, mais doivent être complétées par des recherches approfondies afin de valider scientifiquement les hypothèses.

Prenons une situation toute simple. Si je vous dis : « Je constate qu’une voiture a des roues », est-ce que cela m’autorise à affirmer que : « Tout ce qui a des roues est une voiture » ? Non, bien évidemment. A présent, comparez cet exemple avec : « Je constate que les enfants avec des troubles attentionnels regardent beaucoup les écrans. » Cela vous semblerait certainement plus convaincant dans ce cas d’arriver à la conclusion – fallacieuse – que « regarder beaucoup les écrans provoque des troubles attentionnels », mais c’est un biais de raisonnement. C’est un processus de pensée tentant, mais erroné, comme vous avez pu le constater avec l’exemple de la voiture et des roues.

Ces biais cognitifs d’attribution causale sont très fréquents dans les témoignages. Lorsqu’un enfant rencontre des difficultés ou présente une pathologie attentionnelle, il est souvent affirmé que ses troubles sont liés à une surconsommation d’écran. Comme nous venons de le voir, il est scientifiquement impossible de soutenir cela sur la base d’un tel constat. Seule une études générale de santé publique, proposée à un large échantillon de la population d’enfants, permettrait de mettre en lumière l’implication des écrans dans la multiplication de certaines pathologies. Se fonder sur la seule base d’enfants venus consulter dans un centre de soins, un cabinet médical ou une autre structure en lien avec la psychologie ne permet pas de conclure quoi que ce soit sur l’impact des écrans, car ces enfants sont par définition dans une état psychologique ou physiologique particulier (puisqu’ils viennent consulter). »

Extrait des pages 14-15 – Votre enfant devant les écrans : ne paniquez pas – Nicolas Poirel.

La table des matières de l’ouvrage

Une démarche scientifique et objective
Une analyse de la littérature internationale
« Combien de temps puis-je laisser mon enfant devant un écran ? »
Corrélation n’est pas causalité : les fake news

Les effets de la télévision
Utile, bénéfique ou dangereuse pour les enfants ?
La télévision pour apprendre

Les supports tactiles : tablettes et smartphones
Aider à l’apprentissage des fondamentaux scolaires : lire, écrire, compter

Faut-il abandonner les livres ?

Les jeux vidéo
Jeux violents : une désensibilisation à la violence ?
Jeux en réseau
Des effets bénéfiques, pour faire éventuellement face à certaines pathologies

Comment nous comporter avec nos enfants ?
Du bon sens, du dialogue… et de la curiosité
Mardi 17 mars 2020 : l’école en distanciel pour faire face au coronavirus
Une utilisation saine et raisonnable des écrans

Références bibliographiques

Notre avis à propos de cet ouvrage

A qui est-il destiné ?

Les parents
Les professionnels de l’éducation

Votre enfant devant les écrans : ne paniquez pas est un ouvrage, comme son titre l’évoque explicitement, qui se veut rassurant auprès des parents et de tout adulte en contact direct avec les enfants et les adolescents. Attention, il ne s’agit pas d’endormir la prudence des lecteurs comme l’attiseraient exagérément d’autres. En tant que chercheur en psychologie du développement de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte, Nicolas Poirel met au service du grand public son expertise pour dénoncer les fausses croyances liées à l’impact des écrans sur le cerveau, en déconstruisant méthodiquement les plus ancrées. Avec pédagogie, il accompagne le lecteur pour débusquer les pensées dysfonctionnelles à l’origine d’une peur des écrans qui n’a pas lieu d’être et lui donne des pistes d’accompagnement éducatif pour optimiser leur usage. Ses sources relèvent des études scientifiques qui découlent des travaux de la psychologie cognitive et des neurosciences du développement. Non, les écrans ne sont à l’origine ni des troubles attentionnels, ni de l’obésité, ni de la pauvreté du vocabulaire. En revanche, la curiosité saine d’un adulte qui accompagne l’enfant ou l’adolescent dans l’usage des écrans et le choix pertinent des contenus numériques font toute la différence. Vous découvrirez à la lecture de cet ouvrage que les jeux video peuvent procurer des bénéfices chez l’enfant et l’adolescent !

Validité scientifique du contenu

Facilité de lecture

Méthode d'évaluation de la validité scientifique
Nous évaluons dans quelle mesure la totalité du contenu véhiculé par l’ouvrage découle d’études scientifiques validées par les paires, c’est à dire validées par la communauté scientifique. A titre d’exemple,

  • 5/5 = la totalité du contenu découle d’études scientifiquement validées
  • 3/5 = la moitié du contenu découle d’études scientifiquement validées
  • 1/5 = l’entièreté du contenu s’appuie sur le ressenti / les impressions de l’auteur

Fiche rédigée par Laetitia Ferrari
Éditée par Anaëlle Camarda

Où trouver le bouquin ?

-> Sur le site Deboeck Supérieur (broché, numérique et extraits à feuilleter), par ici

-> Sur Amazon (broché, kindle et extraits à feuilleter), par ici

-> Sur le site de la Fnac (broché, ebook et extrait à feuilleter), par ici

Et en complément…

-> Visioconférence de Grégoire Borst, Ph.D. (LaPsyDé) les conséquences des écrans sur le développement du cerveau 29/01/20

-> 2 capsules vidéo de Steve Masson, Ph.D. à l’Université du Québec à Montréal, Éviter les sources de distraction : le téléphone, Éviter les sources de distraction : l’ordinateur et le multitâche.

Les autres fiches de lecture …

Introduction aux bienfaits de la méditation pleine conscience

Cet article est illustré par Camille Henry, illustrateur scientifique !     insta : @k_1000_henry     Vous en avez sûrement déjà entendu parler, adulée par les uns et discutée par les autres, ce que nous appelons plus communément « la méditation »  et ses bienfaits...